Sébastien Ridoux, sophrologue à Longueau : " le confinement a provoqué une chute de mon activité, une vraie catastrophe..."

Nous allons à la rencontre d’une personne sur Longueau qui exerce un métier, encore assez méconnu à savoir la sophrologie.

Il s’appelle Sébastien Ridoux.

Son cabinet est situé au 56 henri barbusse à Longueau.

Son téléphone est le 06 60 70 48 17 . 

Bonjour M. Ridoux, nous vous remercions de nous accueillir dans votre cabinet.

Pourriez-vous nous dire ce qu’est la sophrologie ?

Bonjour.  La sophrologie est la science de l’harmonisation du corps et de l’esprit. On va travailler le corps et le mental pour ressentir un mieux-être.

Pour cela on va utiliser des exercices issus du yoga, de l’Hypnose, du bouddhisme, etc...

C’est quelque chose de sérieux. Ça fait 60 ans que la sophrologie existe. Cette science a été créée par un neuro psychiatre Alfonso Caycedo. 

Pour en savoir plus: Histoire de la sophrologie : https://www.chambre-syndicale-sophrologie.fr/histoire-sophrologie/

Dans votre cas, est-ce que vous traitez uniquement la souffrance mentale ?

Je traite les souffrances mentale et physique.

Pour la souffrance physique, je vais travailler la gestion des douleurs.

Par exemple, une maladie qui se développe de plus en plus et qui n’est pas très connue, s’appelle la fibromyalgie. Des douleurs terribles se font sentir dans les muscles et les articulations mais aucune anomalie n’est détectée en imagerie en faisant des examens. On considère que c’est une maladie psycho somatique mais on n’a pas de traitement anti douleurs. La sophrologie aide beaucoup dans ce cas.

J’ai réussi à faire disparaitre ces douleurs auprès de certains de mes clients et pour d’autres de les soulager.  

Dans le traitement des acouphènes ou des migraines, on ne va peut-être pas soigner toutes les migraines. Pour celles qui ont des origines physiques, métaboliques, on ne peut pas faire grand-chose à part accompagner dans la gestion de la douleur. A partir du moment où la personne se détend, on va chasser les tensions de son corps, les douleurs sont moins présentes, moins fortes et on les voit arriver bien en amont, avant d’être en crise. On peut ainsi faire des exercices pour laisser passer cette douleur. 

Est-ce que la période de la crise sanitaire a impliqué un nombre accru de personnes sollicitant vos services ?  Quels ont été les impacts des confinements sur votre activité ?

Après le 1^er confinement, j’ai passé mes tarifs à 30 € la séance au lieu de 50 € et cela jusqu’à la fin de l‘année pour les rendre accessibles au plus grand nombre. Cela a eu un grand succès., notamment auprès des habitants de Longueau.

Depuis 2 ème confinement, je constate une chute vertigineuse de 70 % de mes rendez-vous. C’est une vraie catastrophe qui est due à plusieurs raisons :

• On ne savait pas si notre profession pouvait rester ouverte. Il a fallu tout d’abord attendre 3 semaines pour savoir si les sophrologues étaient autorisés à ouvrir.
• En outre, les personnes n’osent pas venir car elles ont peur du virus ou parce qu’elles ont peur des contrôles. Elles ne savent pas quelle case cocher sur l’attestation de déplacement dérogatoire car le sophrologue n’est pas considéré comme un professionnel de santé.

Normalement, cette période d’automne est propice pour venir voir le sophrologue. En effet, le morale n’est pas au plus haut. Les douleurs physiques comme les rhumatismes sont plus présentes. Les sophrologues sont sollicités car ils sont efficaces pour soigner ce type de douleurs.

Tous les sophrologues ou les hypnothérapeutes font le constat des mêmes conséquences sur leurs activités à savoir une baisse significative de leur activité.

Je fais des séances de groupe à Amiens tous les mercredi soir. Les contraintes sanitaires m’empêchent de continuer à les organiser. Ces personnes n’ont pas les moyens pour des séances individuelles. Les personnes sont en souffrance et m’appellent. J’essaie de garder un contact au téléphone mais c’est compliqué.

Avez-vous pu bénéficier des aides de l’état ?

Au 1 er confinement, je n’ai pratiquement rien eu car je n’avais pas eu de chiffre d’affaire l’année précédente.  

En mars de cette année, avant la fermeture pour le confinement, j’ai eu des recettes supérieures à l’année passée donc je n’ai eu aucune aide de l'état. 

En avril, j’ai touché la vente de mes livres sur Amazon et quelques recettes provenant des entreprises qui paient à 30 jours. Donc, suite à cette rentrée d’argent, je n’ai touché aucune aide non plus.

En mai, j’ai touché 450 euros d’aide. Au total, pour 2 mois ½ de fermeture, cela ne fait pas grand-chose comme aide de l’état. 

Cette situation de crise sanitaire m'a incité à faire une révision de mes tarifs. J’ai baissé mes tarifs de 50 à 30 € jusqu’à la fin de l’année. Il n’y a aucun sophrologue qui propose des tarifs aussi bas.

A 30 €, cela me permet d’être juste à l’équilibre. A partir de l’année prochaine, il est probable que je ne revienne pas à un mon ancien tarif de 50 € mais à un tarif inférieur. Un tarif plus bas permet de toucher plus de monde et de gagner en notoriété notamment par le bouche à oreille.

Vous nous avez fait part des conséquences économiques du confinement sur votre activité.  Cependant, vous avez accepté de rencontrer Longueau Actu car vous souhaitiez, avant tout,  faire découvrir votre métier. C'est bien ça?    

Oui, tout à fait, je souhaite que votre article contribue à faire connaitre la sophrologie.

Quand on ressent un mal-être, qu’on est angoissé, il faut que les gens sachent qu’ils ne sont pas obligés de rester seuls face à ça. Parfois l’entourage ne peut pas aider parce qu’il vit la même chose ou parce qu’il a les mêmes inquiétudes ou parce qu’il n’est pas disposé à écouter.

Une séance de sophrologie reste abordable en tarif. La personne se ressent bien après être venu me voir. Si une personne veut prendre soin d’elle, je lui conseille de faire de la sophrologie avec moi ou un autre sophrologue.

Il n’est pas nécessaire de rentrer forcément dans un cycle de 10 séances. Cela peut être 2 à 3 séances. J’ai des chefs d’entreprise qui viennent me voir car ils traversent des périodes compliquées et sont submergées par le stress. Ils prennent 2 séances et ne reviennent plus car ils se sentent beaucoup mieux. Ils m’appellent parfois pour me dire que ça va beaucoup mieux mais ils me disent aussi qu’ils veulent garder un peu de stress car ils ont une boite à faire tourner. (Rires).

Je me déplace aussi à domicile à un tarif différent (50€). Je me déplace aussi dans les entreprises, les associations, les collectivités. 

Pourriez-vous nous parler de vous ?

J’ai 37 ans. Je suis marié et père de 3 enfants de bas âge.

Cela fait 2 ans que je suis installé ici. Je suis habitant de Longueau depuis 2008.

J’habite et je travaille à Longueau car j’aime cette commune pour son accessibilité vers la rocade. Le stationnement y est gratuit.

A Proximité de mon cabinet, se trouve aussi un cabinet de kiné. Après leur passage au kiné, les personnes qui ont subi un traumatisme physique ou mental peuvent avoir besoin de mes services. Inversement aussi, des personnes viennent me voir et passent ensuite chez le kiné.  

Quel est votre parcours professionnel ?

J’ai un deug (Bac + 2) en psychologie obtenu à l’université d’Amiens. J’ai fait ensuite une année de droit. Je suis rentré à la banque (Caisse d’épargne) après avoir réussi un concours. J’y suis resté 10 ans ½. J’ai commencé en tant que téléconseiller et j’ai terminé chargé de clientèle professionnel. Cela m’a permis de savoir lire les états financiers (Compte de résultat, Bilan) des entreprises et faire des analyses économiques et financières. J’ai suivi une formation en alternance dans l’entreprise pour avoir un diplôme en tant que conseiller professionnel.  J’ai travaillé à Beauvais et à Amiens.

Je suis bien placé pour vous dire que les entreprises souffrent particulièrement de la situation de la crise sanitaire.

Durant cette expérience de banquier, je me rendais compte que j’aimais discuter avec les gens, apporter des solutions à leurs problèmes. Ce n’était pas le côté commercial qui me plaisait mais le contact avec les clients. J’adorais rencontrer au cours de la journée des personnes de toutes origines, des vieux, des jeunes, des blancs, des noirs, des riches, des pauvres, …

Aussi, j’ai souhaité sortir de la banque et m’orienter vers un métier qui me permettrait d’avoir ce type de contact avec les gens tout en étant indépendant. J’ai été attiré par le métier de sophrologue et je me suis lancé dans cette aventure il y a 3 ans. Pendant 1 an, je me déplaçais uniquement chez les particuliers et depuis 2 ans j’ai un cabinet à Longueau. 

C’est un métier qui est passionnant. Malgré mon diplôme en psychologie, je ne voulais pas être psychologue. Le métier de sophrologue reste une bonne alternative.

Quelle formation avez-vous suivie pour être sophrologue ?

Le métier de sophrologue n’est pas reconnu par l’état. En pratique, n’importe quelle personne pourrait ouvrir un cabinet de sophrologie.

Cependant, il existe plusieurs écoles de sophrologie reconnues par l’état. Les écoles délivrent un titre enregistré au Répertoire National de la Certification Professionnelle (RNCP), c’est un équivalent de bac + 2. Les écoles qui délivrent ce type de diplôme sont sérieuses.

Ci-dessous, en photo, le diplôme de sophrologue de Sébastien Ridoux. 

Aussi, le métier n’est pas reconnu par l’état alors que l’école oui. C’est une spécificité française.

Pour ma part, j’ai suivi une école à Lille. Lors de ma promotion 2017, nous étions 20 élèves mais seuls 4 élèves ont pu avoir l’examen.

Après vos 3 premières années d’exercice, êtes-vous satisfait de vous être engagé dans la sophrologie ?

Force est de constater que lorsque les personnes viennent me voir, parfois dans des situations de pleurs et de détresse, elles repartent systématiquement dans un meilleur état de bien-être. Elles sont détendues. Il n’est jamais arrivé que les personnes ressortent plus mal qu’en rentrant. Cela me procure une satisfaction et me permet de tenir. J’essaie aussi de prendre de recul pour ne pas être impacté par les situations de détresse des personnes qui font appel à moi.

Est-ce que vous avez pu avoir rapidement une clientèle pour démarrer ? 

Ce n’est pas facile de se lancer pour un jeune sophrologue car il faut se faire une clientèle tout en jonglant avec les charges de son cabinet. Il est fait le constat que beaucoup de jeunes sophrologues commencent mais au bout de 3 à 4 mois abandonnent et mettent la clef sous la porte.

Y a-t-il d’autres personnes qui exercent le métier de la sophrologie dans le secteur de Longueau?

Il y a de plus en plus de sophrologues dans la région.

Il y a 3 sophrologues à Longueau. Les 2 autres travaillent plus avec les enfants ce que je fais très peu.

Je travaille plus avec les ados, les adultes ou les personnes âgées.

L’école où j’ai suivi mes études et qui s’appelle l’Ifs a ouvert une antenne à Amiens.

Formation Sophrologie Amiens

Cette formation certifiante dispensée à Avignon vous permet d'acquérir toutes les compétences nécessaires pour exercer le métier de Sophrologue. Elle est accessible sans limite d'âge et sans diplôme minimum.

https://www.sophrologie-formation.fr

Il va donc y avoir davantage de sophrologues dans la région. La concurrence peut être positif surtout si ce sont des sophrologues formés par une école.  Cela évitera d’avoir des sophrologues mal formés qui sont encore malheureusement nombreux. Ceci étant, il y a de la place pour tout le monde.

Quels sont les critères qui définissent un bon sophrologue ?

Un bon sophrologue doit être formé. Les sophrologues qui utilisent par exemple de la musique ne pratiquent pas à proprement dit de la sophrologie. En effet, c’est la voix du sophrologue qui est censée être écoutée par le particulier .

Comment cela se passe une séance de sophrologie ?

Une séance dure entre 1 heure et 1 heure 1 demi.

Un particulier vient avec un objectif. Par exemple, je veux pouvoir gérer mon stress.

On va déterminer un nombre de 8 à 12 séances par client pour atteindre un objectif. Ça va passer par 3 étapes :

• Apprendre à chasser les tensions du corps, à chasser le négatif et se remplir de positif
• Travailler sur la personne, la confiance en soi, l’estime de soi, les compétences
• La prise de conscience du chemin parcouru depuis que la personne est arrivée au cabinet. 

Y a-t-il eu au cours de votre expérience de sophrologue des moments forts qui vous ont marqués ?

Oui clairement. Je pense à des réussites auprès de personnes alcooliques qui ont réussi à arrêter de boire de l’alcool. On a travaillé sur son addiction et son bien-être. Cela a été une énorme satisfaction pour ces personnes comme pour moi.

J’ai eu des réussites pour des personnes qui souhaitaient progresser dans la prise en confiance en soi, car certaines d’entre elles devaient prendre la parole en public ou passer des oraux dans le cadre de concours. Elles ont réussi brillamment leur prise de contrôle.

J’ai eu aussi des réussites auprès de personnes qui ne supportaient plus leurs douleurs comme la « fibromyalgie » et qui, suite aux séances de sophrologie, du jour au lendemain, se remettent à faire des activités qu’ils n’avaient jamais imaginé pouvoir refaire.

J’ai eu de nombreux succès auprès des personnes qui avaient des difficultés à dormir. On néglige l’importance dans la qualité du sommeil. Une personne qui ne dort pas bien va être agressive, agacée, qui ne va rien supporter, qui n’aura pas de patience. Quand on va l’aider à retrouver une bonne qualité de sommeil, tout va aller mieux avec sa famille, ses proches, son travail.

J’ai toujours eu des satisfactions avec les personnes que j’ai accompagnées sachant que les résultats sont plus ou moins spectaculaires suivant les personnes.

Quels sont les objectifs les plus recherchés par votre clientèle ?

En premier et de très loin, cela va être la gestion du stress et de l’angoisse.

En deuxième, les troubles du sommeil.

Les préparations mentales pour les sportifs de haut niveau comme pour un joueur de foot de l’ASC ou pour un motard. En semi professionnel, j’ai eu des gymnases, nageurs, footballeurs.

Comment les clients ont-ils connaissance de votre cabinet ?

Le Bouche à oreille fonctionne bien. Je suis inscrit aussi sur la plateforme internet « Doctolib ». Je suis aussi recommandé par des médecins généralistes mais aussi un psychologue. C’est un psychologue qui pratique l’EMDR : technique américaine qui permet de gérer les troubles post traumatiques.

Pour que la méthode soit efficace, il faut que la personne soit dans un état émotionnel stable. Je vais donc aider les personnes dans un premier temps à gérer leur tension et leur stress pour qu’ils se détendent afin ensuite d’appliquer la méthode d’EMDR. Ces personnes ont eu de troubles suite à des agressions, des accidents, parfois aussi des viols.  

Quel regard portez-vous sur la commune de Longueau ?

C’est une commune qui me plaît car il y a tout ce qu’on veut. C’est une commune assez accessible par le réseau routier grâce à la rocade.

Il manque un peu de l’animation au niveau des commerces, au niveau de la commune.

Avant il y avait le défilé fête de fleurs. A part la réderie de mai, je ne vois pas trop d’évènements festifs. Il y avait avant une majorité de la population d’origine cheminote. La ville s’est élargie et certains citoyens ne sont pas cheminots.  

Mes enfants ont été dans l’association « La danse de Longueau ». 

Vous êtes très présent dans les réseaux sociaux.  Y a-t-il une raison particulière ?  

Je constate parfois que certains internautes sont assez agressifs voire négatifs sur certaines situations. Il est important d’être présent pour donner un avis « autre », un peu détaché. Et parfois, je ne suis pas d’accord avec ce qui est dit et j’aime bien le faire savoir.

J’ai aussi ma propre Page Facebook avec plus de 600 abonnés qui s’appelle « Cabinet de sophrologie de Longueau ». Je l’anime quand j’interviens par exemple sur la bibliothèque de Longueau. Je préviens quand je vais être présent là-bas.

Combien de fois intervenez-vous à la bibliothèque de Longueau

J’ai organisé des séances de sophrologie à 2 reprises cette année sur Longueau. Il faut une inscription préalable pour y participer.  2 autres séances avaient été programmées mais elles ont été annulées suite à la crise sanitaire Le coût est pris en charge par la bibliothèque de Longueau. 

J’interviens également dans d’autres bibliothèques. Ce n’est pas forcément un public que je vais ensuite revoir individuellement. En effet, j’ai fait le constat que lorsque des personnes participent à des séances de sophrologie gratuitement par la bibliothèque, elles ne cherchent pas ensuite à payer des séances individuelles.  Un comportement que l’on peut comprendre. Une personne qui ne connait pas bien la sophrologie ne va pas dépenser 50 € pour une séance de sophrologie.

Mes interventions auprès de groupes de personnes me permettent de promouvoir la sophrologie. Cela a du succès car les réunions organisées en bibliothèques sont complètes à chaque fois. 

Je fais aussi des séances le mercredi dans la résidence Beauvillé à Amiens dans le cadre d’une association qui s’appelle « arbre ». C’est payant mais c’est 50 € pour 10 séances ce qui est un tarif très accessible pour le particulier. C’est un groupe fermé de 10 à 15 personnes (limité à 10 personnes actuellement dans le respect des précautions sanitaires). Je vais faire 10 séances avec le même groupe dans le cadre d’un protocole particulier en tenant compte de leurs attentes.

Je constate que d’autres sophrologues font aussi des animations dans les établissements scolaires. Ma propre fille et ses camarades ont été ravis de l’intervention d’une sophrologue dans sa classe à l’école St Clotilde.

Avez-vous d’autres points particuliers dans vos activités?

J’ai écrit un livre et le deuxième est sur le point de sortir (a priori à Noël).

Le livre s’appelle « je suis bien, ne t’inquiète pas ».

Il est sorti en janvier 2020 et a connu son petit succès. La totalité des ventes est reversée à une association. Je change d’association tous les mois. Le mois dernier (mi-septembre – mi-octobre) l’association était « Made in bonnet » qui fabrique et vend des bonnets à 15 € dont 11 € sont reversés au bénéfice d’enfants atteints par le cancer dans la Somme. 

Made in Bonnay

Made in Bonnay

http://www.madeinbonnay.fr

Ce mois-ci, c’est l’association « Koolen De Vries » qui aide les enfants atteints du syndrome de Koolen De Vries  . Le siège de l’association est basé à Ailly sur somme.    Cette dernière association a vendu une cinquantaine de livre ce qui leur fait une recette de 50*8 = 400 €

Le syndrome | Koolen De Vries France | 17q21.31 | KANSL1

Description générale du Syndrome de Koolen De Vries La Microdélétion 17q21.31 est donc un état génétique dans lequel un minuscule fragment est absent d'un des 46 chromosomes, il y a un manque d'une petite quantité de matériel génétique.

https://www.koolendevriesfrance.org

Comme je n’ai pas de maisons d’édition, mon livre est vendu exclusivement via Amazon ou dans des petites librairies comme la librairie « Aléatoire » à Amiens.  

J’ai vendu environ 200 livres via Amazon en un an ce qui est plus que la moyenne de 50 livres pour les nouveaux livres autoédités et sans publicité.

Le livre a été vendu un peu aux USA, un peu au Canada, un peu en Belgique.

Le livre coûte 10 € : 2 euros pour le coût de fabrication, 4 euros pour moi et 4 pour Amazon.

Comment est venue cette envie d’écrire un livre ?

En fait, je n’avais jamais envisagé écrire un livre. Un matin je me suis levé avec une idée assez bizarre dans la tête qui est décrite dans les 2 premières pages de mon livre. Cela ne m’a plus quitté pendant plusieurs semaines. Je me suis appliqué la règle que je conseille à mes clients à savoir : lorsqu’une idée vous trotte dans la tête et que vous y pensez souvent, il vaut mieux l’écrire pour la faire sortir. J’ai donc commencé à écrire. C’était hyper fluide et en quelques semaines le livre était fini. Je l’ai fait lire à ma femme qui est en général assez critique. Elle était emballée, elle m’a dit que je devais l’éditer. Comme je savais que l’on pouvait autoéditer par Amazon et que je n’avais pas de prétention de vendre des milliers d’exemplaires, j’ai procédé ainsi. Le livre plait.

Avez-vous trouvé un moyen pour en faire la promotion ?

Oui, par l’intermédiaire des associations.  Elles en assurent la promotion et en retour, elles récupèrent le bénéfice des ventes.

Ainsi, si une association souhaite se faire connaître pour promouvoir le livre et bénéficier des ventes du livre qu’elle n’hésite pas à me contacter. Si vous en connaissez sur Longueau, n’hésitez pas à leur en parler car j’aime changer souvent d’associations.

Je ne touche rien dans ce type d’opération mais cela permet de faire connaitre mon livre. Cette idée m’est venue en tant que membre actif dans une association. En effet, je me rends compte qu’il ne faut pas grand-chose pour organiser un évènement, faire connaitre l’association et récolter un peu d’argent à l’occasion. J’avais commencé à faire de la sophrologie en faveur des associations, soit à titre gratuit ou soit à titre payant mais en reversant l’argent à l’association.

Comme je n’étais plus toujours disponible pour être faire ce type d’opération au sein des associations, il m’a semblé que la promotion d’un livre de sophrologie avec la collecte intégrale des recettes par l’association était une bonne solution de remplacement.

Avez-vous des commentaires sur votre livre ?

Oui ils sont consultables par ailleurs sur Amazon. Ils sont positifs à part un internaute qui a reproché au livre de contenir quelques fautes d’orthographe ce qui était vrai dans la première version mais plus maintenant, car elles ont été corrigées par une personne compétente. C’est tout un métier de corriger les fautes d’orthographe et de frappe d’un livre. Il y en avait une quarantaine au final.  

https://www.amazon.fr/dp/B083V74ZWT#customerReviews

J’ai écrit ce livre pour apaiser les gens face au sujet de la mort.

C’est l’histoire d’un petit enfant qui meurt. Il va se rendre compte qu’il est mort et il va se laisser aller dans son nouveau monde. Il va rencontrer ses ancêtres dans ce nouveau monde. Il va apprendre qu’on peut communiquer entre le monde des ancêtres et le monde des vivants. Il va chercher à rentrer en contact avec sa mère pour lui dire qu’il va bien. On suit ainsi son histoire, celle de sa famille. C’est une histoire qui se termine bien. C’est ce qu’on appelle dans le genre littéraire le « feel good ». Cela démarre par un passage difficile concernant la mort d’un enfant mais qui se termine bien. Les gens ressentent un apaisement. J’ai eu des témoignages de gens qui ont perdu un proche et pour lequel le livre a fait du bien. Ils m’ont remercié.

Allez-vous écrire régulièrement ?

J’ai un 3^ème livre en voie d’être terminé d’être écrit.  Ce sera un conte pour enfants.

Mes livres ne s’adressent pas à des gens qui aiment la grande littérature.

Ils s’adressent à des gens qui n’aiment pas lire. Des amis m’ont dit qu’ils n’avaient jamais lu de livre avant le mien et ils ont adoré le lire m. C’est un livre où « on ne se prend pas la tête » et qui il se lit facilement en une heure 30. Le livre provoque des émotions.  

Merci à vous pour cette longue interview et pour toutes ces explications pour mieux connaitre votre métier. Bonne continuation.

Photos : Sur le mur de son cabinet, des tableaux de l'artiste tourangeau Déka.